Photos, vidéos et articles liés au rassemblement du 24 janvier à Genève
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Pas de Paix durable sans jugement des responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité
Appel à un rassemblement pour faire entendre la voix des civils syriens
Genève, place des Nations, jeudi 23.2.2017 de 17h00-18h00
et un rassemblement samedi 25 (15h00-16h30)
A l’occasion des négociations de Genève IV pour la paix, qui réuniront les délégations de l’opposition syrienne et du régime syrien en février 2017, nous appelons à la mobilisation pour faire entendre la voix des Syriens et Syriennes en lutte, pour réaffirmer leurs revendications légitimes qui doivent être la base des négociations.
Evolution depuis l’échec de Genève II et Genève III :
– Le déplacement forcé des populations des régions assiégées (régions soulevées depuis 2011) s’étend et devient une politique qui œuvre pour un changement démographique en Syrie. Les populations de ces régions sont poussées à fuir le pays ou transférées de force vers Idleb (au nord), avec la bénédiction de l’ONU. Après Darayya en septembre 2016, l’intensification des bombardements barbares russes en décembre a conduit à la destruction d’Alep-Est et au déplacement forcé de ses habitants vers Idleb. En janvier 2017 ce fut le tour de Wadi Barada (région de Damas).
– Un accord de cessez-le-feu, orchestré par la Russie, a été signé avec l’approbation de l’Iran et de la Turquie, fin décembre 2016. Aujourd’hui et malgré le cessez-le-feu, les bombardements sur Wadi Barada ont conduit au déplacement forcé de sa population vers Idleb fin janvier, la Russie continue à bombarder Idleb ! et d’autres régions en Syrie continuent à subir les bombardements du régime syrien et de ses alliés.
Les crimes commis contre les civils continuent en Syrie et le silence de la communauté internationale continue lui aussi.
Quel bilan et quelle solution?
Plus de la moitié de la population syrienne a été déplacée, on compte aujourd’hui plus de 450’000 morts, plus de 1’000’000 de blessés, plus de 325’000 arrestations et disparitions forcées, plus de 12’000 morts sous la torture documentées, et environ 13’000 exécutions sommaires dans la prison de Saydnaya seule (selon le rapport récent d’Amnesty International). Face à cette énorme souffrance de la population, infligée essentiellement par le régime Assad, seule la justice et le jugement des responsables de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre peuvent aider à obtenir une véritable solution politique. Sans oublier que l’apparition de Daech (EI) et de ses semblables est une conséquence directe de la politique du régime Assad.
Les pourparlers de paix de Genève 4 doivent conduire à la satisfaction des aspirations du peuple syrien pour la liberté, la dignité et la justice sociale dans un Etat démocratique. Ces objectifs doivent être garantis et protégés contre les intérêts et les manipulations des puissances régionales et mondiales qui ont démontré au cours des six dernières années leur attachement exclusif à leur stratégie régionale, qui ne sert que leurs propres intérêts, comme le fait le régime Assad, sur le terrain et dans les couloirs de l’ONU.
Le défi consiste à établir et garantir les droits fondamentaux des citoyens, dans le cadre d’une Syrie unie et démocratique, libre et souveraine, rassemblant toutes les composantes de sa population, droits basés sur le concept de la citoyenneté avec des droits égaux pour tous.
Nous Syriens exigeons:
- Le départ immédiat du dictateur criminel Bachar Al Assad afin d’établir un gouvernement de transition représentatif des différentes composantes du peuple Syrien, en vue de tenir des élections libres et équitables pour une véritable assemblée constituante.
- La fin du siège, de la famine imposée et des déplacements forcés dans toutes les régions assiégées.
- La fin effective de tous les bombardements sur les quartiers et villages.
- Le départ de tous les combattants étrangers présents en Syrieet la fin de toutes les interventions étrangères, en particulier russe, iranienne.
- La libération de tous les prisonniers politiques, des militants, des journalistes, des civils et des combattants de la liberté détenus dans les geôles du régime tyrannique d’Assad ou celles de tout autre groupe armé en Syrie.
- L’arrestation et le jugement de ceux qui se sont rendus coupables de crimes de guerre ou de crimes contrel’Humanité au cours des 40 dernières années.
- La reconstruction du pays dans le respect des personnes, et la création de conditions saines et sûres pour le retour des personnes déplacées à leurs domiciles.
Les négociations avec le régime tyrannique de Bachar Al-Assad ne devraient en aucun cas conduire à une négation des demandes légitimes du peuple syrien, sinon les Syriens n’auront d’autre choix que de continuer leur combat avec force et détermination, même au prix exorbitant de la souffrance actuelle, jusqu’à la construction d’un nouvel Etat libre et démocratique.
Hommage aux victimes de la tyrannie. Vive la révolution syrienne!
Organisé par: FemmeS pour la Démocratie avec la collaboration de …
Soutenu par: Mouvement pour le socialisme (MPS), alencontre.org, le Cercle La brèche,
Les nôtres meurent un peu plus chaque jour
Discours de FSD lors du rassemblement du 24 janvier 2014 à Genève, par Leila
Alors que des négociations prennent place quant à l’avenir du people syrien, personne ne semble plus oublié que ce dernier. On nous parle de stabilité, d’intérêts régionaux, de lutte anti-terroriste ; on nous parle de compromis quand les conditions pourtant faible de la participation de l’opposition n’ont pas été remplies et que les nôtres meurent un peu plus chaque jour.
Pendant que le monde “civilisé” célébrait la nouvelle année à coups de feux d’artifices c’est à coups de mortiers et de tirs que Homs a passé la nuit. Les armées se sont tellement déchaînées que le lendemain n’a plus vu de bombardements du tout, et pour cause, ils avaient fini tous les stocks de munitions ! La Syrie ne manque pas de vivre, du moins pas pour l’instant, et pourtant les gens y meurent de faim tous les jours dans les régions assiégées par le régime. Il y a quelques jours encore, les forces de Assad suspendaient du pain dans le quartier assiégé de Yarmouk, et tiraient au sniper sur toute personne n’en approchant. C’est le comble de la mauvaise foi que d’accueillir ces bouchers dans des 5 étoiles pour négocier le futur du pays même qu’ils sont en train de détruire, tout en menaçant l’opposition de cesser toute aide humanitaire s’ils n’y participent pas. Ils jouent avec la vie des Syriens excités comme des gosses devant leurs jeux vidéos, visant volontairement les ventres des femmes enceintes et bombardant les écoles.
Les gouvernements sont parfaitement au courant de la situation en Syrie, et ils ont le pouvoir de faire pression pour obtenir ce qu’ils veulent du régime, la seule conclusion possible c’est que personne ne veut de démocratie en Syrie et que Genève 2 n’est qu’une énorme mascarade dont les syriens sont les seules victimes.