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Feux d’Artifices Sinistres à Idlib!
Depuis le 26 avril 2019, la région d’Idlib subit une intensification des bombardements extrêmement violents, menés par l’aviation russo-assadienne, qui cible les civils en particulier (quartiers résidentiels et infrastructures de service). Pendant les deux dernières semaines seulement, le Réseau Syrien des Droits de l’Homme a documenté trois bombardements des camps de déplacés internes, 9 bombardements de la route de l’exode (voir le rapport spécial du RSDH). Actuellement, des témoignages nous parviennent de Ma’arat al-Nu’man qui se vide de ses habitants, pour appeler à l’arrêt des bombardements. Le monde tout entier semble sourd à leur appel et s’occupe à célébrer le réveillon!
Tandis que dès les premières heures du nouvel an, l’aviation russe bombardait déjà la ville d’Idlib. Un peu plus tard, une école a été bombardée par l’aviation russe à Sarmine (région d’Idlib) tuant 9 personnes dont 4 enfants et une femme et blessant des dizaines d’autres!
FSD a choisi de traduire un article d’opinion à ce sujet. Il s’agit d’un article en arabe de Hazem Saghieh, intitulé « Nouvel an à Idlib! » publié le 29 décembre sur le site d’information Asharq al-Awsat.

Le Nouvel an 2020 à Idlib. Dessin de Mahmoud Salameh
« Nouvel an » à Idlib!
article en arabe de Hazem Saghieh
Cela fait quatre ans que le « Nouvel An » ne passe plus par Idlib, en Syrie. Là-bas, les années se suivent et se ressemblent. Le premier jour de l’an ne se distingue pas d’un autre; il n’y a pas de fête qui distingue un jour d’un autre. Chaque jour qui passe ressemble au précédent, en pire: «Oui, nous avons déjà vu ça, mais aujourd’hui c’est pire!». C’est cela la sagesse là-bas, la seule nouveauté c’est la répétition des massacres combinée à la tromperie et à l’indifférence, qui rythment l’espace et le temps.
Deux millions et demi de personnes vivent dans le gouvernorat d’Idlib, soumises à ce qui s’apparente de plus en plus à un génocide. Ça se produit petit à petit, ça une fois après l’autre, mais sa signification symbolique est impressionnante: il y a ceux qui meurent, et ceux que la mort a prêtés temporairement à la famine, au déplacement et au froid extrême, et ils viennent de partout en Syrie. Ainsi, à Idlib, on tue tous les Syriens, il n’y a pas de distinction entre l’hôte et l’invité. Au cours des dernières années, ils ont tous été poussés dans cette province du nord, afin de fuir la mort, la famine, et toutes sortes de violations. Ce qui leur a échappé, c’est qu’ils étaient destinés à engraisser la proie, et que grâce à eux, de nombreuses petites cibles se sont réduites à une seule, plus grande, pour la plus grande satisfaction des bureaucrates qui se précipitent pour l’exécution.
Ce qui se passe aujourd’hui à Idlib, se produit au vu et au su du monde entier, ainsi que de nous tous. Il est vrai que les différentes parties de l’univers se sont vu converger grâce à la technologie, mais Idlib seule, a été exilée au loin, loin à la fois de notre présence et de notre sensibilité. Idlib seule, est laissée aux seuls arguments politiques brutaux avancés par de « vrais » technologues de la mort qui se disent « réalistes »: n’est-il pas temps de se débarrasser du terrorisme et de « Jabhat al-Nosra » ? N’est-il pas temps pour Bachar Al-Assad d’étendre son autorité nationale sur l’ensemble du territoire syrien? Et bien sûr, n’est-il pas juste, voire progressiste, pour les deux alliés, Vladimir Poutine et Ali Khameneï, de prendre les positions influentes qu’ils méritent face à Donald Trump?
A Idlib, on bombarde les hôpitaux et les malades. A Idlib, on bombarde les écoles et les élèves. A Idlib, on détruit les maisons des familles et des individus. Ceux qui fuient la mort sont désormais des errants déplacés qui n’emportent avec eux que quelques petites affaires récoltées pendant leurs vies de pauvres. Des pauvres qui n’ont pas d’autres moyens de transport que des tas de ferraille qui se cassent sur la route de l’exode! Les bombardements hantent leurs déplacements sur terre, avions et barils, russes et syriens, qui s’amusent au jeu de la chasse depuis les airs. Et le reste du monde? Depuis le début de la révolution syrienne, et jusqu’à présent, la Russie a exercé son droit de veto 14 fois au conseil de sécurité, dont récemment pour empêcher l’acheminement de secours pour Idlib!
Des centaines de milliers de personnes fuyant vers le nord du nord syrien font face à une frontière turque fermée. Recep Tayyip Erdogan ne se sent concerné par les « frères » arabes que lorsqu’ils sont utiles pour instrumenter l’écrasement des « frères » kurdes. Pour compléter l’opération « Source de paix », on propose d’utiliser « l’arène libyenne » pour décider du sort de « l’arène syrienne » en déplaçant les combattants au gré de l’escalade ou désescalade souhaitée, en alternant trêves et combats! En attendant, il n’y a aucun mal à faire chanter les Européens en brandissant la menace des réfugiés: les barbares sont à votre porte!
Cette fois, ça a été le tour de Ma’arat al-Numan, au sud-est du gouvernorat d’Idlib. Ses habitants ont commencé à fuir lorsque l’attaque a commencé. Lorsqu’ils ont reçu l’invitation à « retourner dans les bras de la patrie d’Assad », ils étaient cent milles, maintenant, ils ne sont plus que quelques milliers. Le journaliste syrien Ahmed Al-Ahmad cite « Siham », une journaliste qui vivait jusqu’à très récemment à Ma’arat al-Numan: « Le déplacement est devenu un luxe pour les civils là-bas; quiconque peut se déplacer et a accès à un véhicule pour transporter sa famille peut être considéré comme chanceux. ». Siham poursuit: « Il y a des familles qui font de leur mieux pour sortir, mais elles ne peuvent pas le faire, en raison du manque de transports, et aussi parce que ceux qui arrivent à partir n’osent pas revenir dans leur ville presque détruite pour chercher les autres.»
En revenant aux expériences tragiques déjà vécues antérieurement en Syrie, l’écrivain syrien Bakr Sidqi note: « Alep-Est ou la Ghouta orientale, par exemple, n’ont pas connu de retour des déplacés, sauf exceptions, en raison des restrictions imposées par l’appareil du régime sur les opérations de retour, mais aussi en raison de la réticence des déplacés à retourner dans l’enfer de « la patrie d’Assad ». L’alternative au retour des habitants d’origine de ces zones dévastées est peut-être (pour le régime Assad) d’y implanter de nouveaux résidents auxquels les spécifications « d’homogénéité » requises (par Assad) s’appliquent mieux, en particulier leurs identités politiques, civiles et sectaires. Toutefois, la possibilité de l’appliquer dépend de la réhabilitation de ces zones pour qu’elles soient réadaptées à l’habitation. Ceci nécessite d’importantes ressources, qui dépassent aujourd’hui les capacités du régime, étouffé dans sa crise. Mais ces ressources dépassent également le potentiel de ses alliés russes et iraniens ». Mais qui sait, on verra peut-être bientôt des sortes d’ humains maléfiques faire ce que les actions de la nature n’ont pas fait jusqu’ici: par exemple, déplacer des tonnes d’Arabes là où vivent des tonnes de Kurdes, nous pourrions alors suivre de loin des scènes de combats où s’affrontent des masses dépersonnalisées sans noms ni visages.
Idlib symbolise aujourd’hui l’impossibilité de voir reconnu le droit à une patrie ou de l’appartenance à un peuple reconnu. Mais elle est aussi, d’abord et surtout, synonyme de l’impuissance de la morale, de l’insensibilité des âmes, du désespoir de presque tout, peut-être de tout. Avec ces massacres, gratuits, chacun de nous rétrécit, devient plus petit, moins audible et finalement bien peu intéressé par un monde célébrant le Nouvel An.
Sauvez Idlib! Appel de l’ancien maire d’Alep, en grève de la faim
Alors que le régime syrien et son allié russe bombardent sans relâche hôpitaux, écoles, marchés, boulangeries et autres objectifs civils dans la région d’Idlib en Syrie, Brita Hagi Hassan, ancien maire d’Alep élu démocratiquement, aujourd’hui réfugié forcé en France, engage une grève de la faim depuis le 08.06.2019. Il lance un appel à l’aide, ci-après, aux responsables politiques et humanitaires, et à l’opinion publique pour faire pression, afin que cesse le massacre, et que l’aide soit apportée aux populations civiles, qui ne trouvent d’autre abri que les oliviers près de la frontière turque hermétiquement fermée.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les représentants des peuples du monde libre,
Mesdames et Messieurs les représentants des organisations de la société civile,
Mesdames et Messieurs les responsables des médias, les penseurs et leaders d’opinion soucieux des causes justes,
Plus de huit ans se sont passés, dans le silence assourdissant de la communauté internationale, depuis le début de la tuerie organisée par le régime d’Assad en Syrie, en réponse au soulèvement du peuple syrien pour la liberté, la dignité et les droits les plus élémentaires. Pourtant les exactions criminelles de plus en plus féroces du régime Assad, de ses alliés russes et iraniens et de leurs milices sectaires contre la population syrienne, ont été largement documentées dans de nombreux rapports d’organismes internationaux reposant sur des sources d’information particulièrement fiables.
Aujourd’hui les Syriens sont les victimes d’innombrables crimes contre l’Humanité et crimes de guerre. Ces Syriens réfugiés dans leur propre pays subissent encore des bombardements barbares, des disparitions forcées dans les geôles du régime et la mort sous la torture dans leurs sous-sols obscurs. Ces crimes, les plus brutaux et les plus laids de notre histoire moderne et contemporaine équivalent aujourd’hui à un véritable génocide.
En dépit des atrocités et des brutalités subies, ces Syriens gardent leurs aspirations à la liberté et à la dignité. Mais ils tiennent également à une solution politique fondée en priorité sur l’application de la loi internationale, capable de garantir l’exécution des résolutions de l’ONU et de faire en sorte que les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité répondent de leurs actes devant la justice.
Je fais ici appel à toutes les institutions concernées pour qu’elles assument leurs responsabilités face à la tragédie exceptionnelle que vit le peuple syrien. Je fais également appel à elles pour qu’elles jouent un rôle à la mesure de la responsabilité historique, morale et juridique que leur impose cette tragédie. Elles doivent ainsi mettre en oeuvre le principe de “la responsabilité de protéger” tel qu’il a été entériné par le Sommet Mondial de 2005 des chefs d’Etats et de gouvernements. Cet objectif pourrait être réalisé en appliquant les principes suivants:
1. Une résolution contraignante du Conseil de sécurité devrait placer les prisons et les centres de détention syriens sous le contrôle de l’ONU et veiller au respect de cette obligation par le régime syrien. Les organisations internationales et humanitaires ainsi que les commissions de défense des droits de l’homme devraient être en mesure d’être informées et d’informer à tout moment sur les conditions de détention des détenus. Des mesures sérieuses et immédiates devraient contraindre le régime Assad à appliquer les clauses 12,13,14 de la résolution du Conseil de sécurité n ° 2254 de 2015, à procéder à la libération des détenus et à révéler le sort des victimes des disparitions forcées.
2. Une intervention directe devrait être lancée pour sauver les Civils de la région d’Idlib, conformément au principe de « la responsabilité de protéger » et pour empêcher le régime de continuer à bombarder et à détruire les habitations et les infrastructures, et à commettre des massacres, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre contre les Civils.
3. Le parachutage de tentes, de couvertures, de denrées alimentaires et l’apport de toute aide essentielle à la survie dans les zones assiégées et sinistrées.
4. La réactivation des efforts entrepris pour aboutir à une solution politique à Genève, du fait qu’il a été prouvé que la voie tracée par Astana n’a conduit qu’à davantage de crimes de guerre commis par le régime et ses alliés russes et iraniens. Cette solution politique doit obligatoirement mener à une transition sans le régime Assad.
5. Le placement de la Syrie sous administration internationale intérimaire en adoptant une résolution contraignante du Conseil de sécurité en vertu du chapitre VII.
6. L’activation de la justice pour mettre fin à l’impunité pour les crimes commis par le régime Assad et ses alliés, en particulier pour l’utilisation d’armes chimiques et de barils d’explosifs, ceci conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
7. La mise en place d’une protection juridique pour les réfugiés syriens, conformément à la Charte des Nations Unies et à la Convention de Genève de 1951 relative aux réfugiés, et l’empêchement de leur retour forcé en Syrie, tant que de graves risques pour leur vie et pour leurs libertés fondamentales subsistent.
La protection du peuple syrien contre le terrorisme du régime et de ses alliés russes et iraniens, en particulier les milices sectaires de la garde de la révolution iranienne, qui est classée parmi les organisations terroristes, est une étape incontournable de la guerre contre le terrorisme dans la région.
Aujourd’hui, il incombe au monde libre et aux organisations onusiennes et humanitaires concernées d’intervenir pour mettre fin aux massacres et aux violations des droits du peuple syrien. Ce peuple qui partage avec ce monde les mêmes valeurs et les mêmes objectifs humanistes, le même rêve d’un avenir de paix, de justice, de fraternité, de rejet de l’extrémisme et de la culture de la haine, un monde qui respecte et garantit les aspirations des peuples à la liberté et à la dignité.
En espérant avoir su vous convaincre de l’importance d’apporter sans délai aux civils syriens l’assistance dont ils ont urgemment besoin, je vous prie de recevoir, Mesdames et Messieurs, l’assurance de ma considération distinguée.
Brita Hagi Hassan, ex-maire d’Alep 14.06.2019
Co-signataires:
– Achawi Sabater-Bono Béatrice
– Aeberhard Marilune, Suisse
– Aebi Jania, Suisse
– Arigoni Simona, Suisse
– Baroffio Françoise
– Benitez Carmen
– Bertholet Marc, Suisse
– Binz Philippe, Suisse
– Blanchard C.
– Bolognini Luigi, Suisse
– Branquino Tiago, Suisse
– Breton Frédéric, France
– Brunet Michèle, Suisse
– Brunn Marc
– Buchli Ruth, Suisse
– Buckel Milena, Suisse
– Carlucci-Barbezat Stéphanie
– Comba Fabienne
– Conte Salvatore, Suisse
– Corcelle Stéphane, France
– Déjardin Cindy
– Ding Licchelli Catherine, Suisse
– Dupasquier Ingrid, Suisse
– Dutruy Gilbert
– Freeman Géraldine, Suisse
– Guex Sébastien, Suisse
– Gygax David, Suisse
– Jeandé François, Suisse
– Jelk-Peila Andrée
– Joliat Françoise, Suisse
– Jobin Claire, Suisse
– Juillard Michel, Suisse
– Kämpf Gabriela, Suisse
– Laurain Christine
– Lepori Angelica, Suisse
– Lopreno Dario, Suisse
– Mardirossian ELza
– Marquis Jean-François, Suisse
– Metz Benoît
– Miserez Lucine, Suisse
– Molo Romolo, Suisse
– Naciri Yamama, Suisse
– Nino Magali, Suisse
– Parriaux Olivier, Suisse
– Picut Josyane, FRANCE
– Pocar Serge
– Poinsignon Claire A., France
– Poney Marc
– Pronzini Matteo, Suisse
– Renk Hans-Peter, Suisse
– Sapin Hélène, Suisse
– Schnyder Cédric, Suisse
– Steiner Annick
– Stitelmann Magali, Suisse
– Studer Eric, Suisse
– Thomas Marie-Laure
– Touilloux Brice
– Udry Charles-André, Suisse
– Vogt Karin, Suisse
– Zimmermann Wajd, Suisse
Le Régime Assad C’est ça: 9
« … 495 civils ont été tués, dont 264 dans le village d’Al-Baida et 195 à Ras Al-Nabea à Banias… » ( le 2 mai 2013).
Dès le début des manifestations pacifiques en Syrie en mars 2011, le régime syrien a systématiquement utilisé le tir à balles réelles sur les manifestants pacifiques. Les Syriens se sont alors mis à documenter les morts par balle individuellement. Dès 2012, le régime Assad a commencé à commettre des massacres collectifs à caractère ethnique dans les régions de protestations massives. La documentation de ces massacres a alors commencé comme ce fût le cas pour celui d’ al-Baida, après les massacres à Homs et ses environs, à Hama-campagne, à Darayya, à Douma et ailleurs. Ensuite, d’autres massacres ont continué à être perpétrés par le régime dictatorial à al-Ghouta de Damas et à Alep. Demain ce sera le tour d’Idlib et le silence de la communauté internationale reste toujours le même!

Sarah 12 ans, survivante du massacre d’al-Baida, a été interviewée par Channel4 news en septembre 2013.
A l’occasion du 6e anniversaire de ce massacre dans le gouvernorat de Tartous, FSD a choisi de traduire le paragraphe (pages 1 et 2) du rapport du RSDH (Réseau Syrien des Droits de l’Homme) qui décrit et documente ce crime:
Rapport du RSDH du mai 2013: « Nouveau massacre de nettoyage ethnique du village d’al-Baida dans le gouvernorat de Tartous »
Détails du massacre
Dans le cadre d’un nettoyage ethnique effectué dans le gouvernorat de Tartous, les forces gouvernementales soutenues par les Shabiha ont commis un massacre infâme le 2 mai 2013, considéré comme l’un des massacres les plus brutaux commis depuis le début du soulèvement populaire en Syrie. Selon le RSDH (Réseau Syrien des Droits de l’Homme), ce jour là, 495 civils ont été tués, dont 264 dans le village d’Al Baida et 195 à Ras Al Nabea à Banias.
Suite à ces deux tueries, les forces d’oppression ont adopté une politique systématique visant à déplacer les résidents d’Al Baida et de Ras Al Nabea à Banias par les moyens suivants:
- Piller chaque maison de tout son contenu. Des dizaines de résidents nous ont informés que leurs maisons avaient été pillées et qu’ils ont vu des camions chargés de meubles et de machines électriques.
- Saccager et détruire les maisons. Le citoyen Abu Mohammad de Ras Al Nabea nous a informés que «les milices sectaires ont saccagé sa maison et des dizaines d’autres maisons dans le quartier et en ont cassé les murs. Les milices ont tiré des coups de feu sur tout ce qui était difficile à emporter tel qu’un climatiseur mural, un réfrigérateur encastré dans un mur ou un placard « , l’ONU peut facilement le constater grâce aux images satellites.
- Mener une vaste campagne d’arrestations visant à arrêter de nombreuses familles du quartier de Ras Al Nabea et du village d’Al Baida.
- Commettre des massacres comme celui du 21 juillet 2013. Nous affirmons qu’il s’agissait d’un plan systématique et ces incidents allaient se reproduire, vu le terrible silence international, que le dictateur allait considérer comme un feu vert.
Samedi 20 juillet 2013, un groupe de Shabiha a encerclé un bâtiment habité par de jeunes hommes du village d’Al Baida qui avaient décidé de rester au village après le massacre de mai et qui auraient été sous surveillance des services de renseignements du régime syrien. Au moment du repas, au coucher du soleil (rupture du jeûne), les services de renseignements et les Shabiha ont tenté de pénétrer dans le bâtiment et un échange coups de feu a commencé entre eux et les jeunes hommes encerclés dans le bâtiment. Deux des jeunes hommes ont été tués et plusieurs autres blessés pendant l’attaque.
Le lendemain matin, dimanche 21 juillet 2013, vers 6 h 30, les Shabiha et ce qu’on appelle «l’armée de la défense nationale» (milice paramilitaire) ont attaqué le village d’Al Baida et sont allés directement chez le citoyen Oussama Fatouh et ils l’ont tué de sang froid, puis ils ont brûlé sa femme et ses enfants. Les images montrent les corps des enfants brûlés dans cet horrible crime qui relève du nettoyage ethnique.
Les Shabiha se sont également rendus sur le terrain agricole d’ Al Baida appartenant à l’Imam de la mosquée Al Qarir, Cheikh Osama Tawfeeq Al Asser né en 1965, et ils l’ont exécuté avec une balle dans la tête.
Le SNHR a documenté la mort de 14 civils, en plus des 2 morts pendant l’attaque, parmi eux 6 enfants et 4 femmes (voir les noms des victimes dans le rapport en anglais, en page 2).
Le Régime Assad c’est ça: 5
15.01.2013: massacre sectaire à al-Haswiya commis par les forces du régime syrien
Résumé et témoignages traduits par FSD d’après le rapport complet* publié en anglais et en arabe par le Réseau Syrien des Droits de l’Homme RSDH en mai 2018, pages 4-9 :
Résumé
Le village d’al-Haswiya, situé à 5 km au nord de Homs, comptait 5’000 habitants au début de la révolution. Suite à la répression armée du soulèvement populaire à Homs, le village a accueilli des centaines de personnes déplacées internes de la vieille ville de Homs et du quartier al-Waer. Bien que ce village fasse partie des régions de Homs sympathisantes du soulèvement, il était resté à l’écart de l’opposition armée et des combats. Al-Haswiya a pourtant été le théâtre d’un massacre collectif à caractère sectaire perpétré par les forces du régime syrien et ses milices, entraînant la mort d’au moins 108 civils de la communauté musulmane sunnite, dont 25 enfants et 17 femmes (108 cas sont documentés).
Témoignages
Samira, une institutrice du village, dit: « Le jour du massacre, nous avons entendu parler d’activités militaires dans les environs. Craignant d’être arrêtés, mon père et mes frères se sont dirigés vers les champs, car ils étaient connus pour leur opposition au régime syrien depuis le début de la révolution. En dépit des activités militaires, j’ai décidé de me rendre à l’école du village où je travaille et j’ai vu des chars, des véhicules militaires et des combattants. Certains combattants portaient des drapeaux sur lesquels était écrit: «O Hussein**» et d’autres étaient affiliés à la Garde Nationale. Je pouvais distinguer certains de leurs dialectes. Certains d’entre eux parlaient en persan. ».
Elle ajoute: « Les soldats sont entrés dans l’école et l’ont inspectée. Ensuite, ils nous ont encerclés. Nous avons alors entendu des tirs intermittents et nous avons remarqué des incendies et de la fumée qui montait. C’était vers 11h00. Après, j’ai appelé mes frères. J’ai pu entendre le son des balles et c’était proche d’eux. ».
«Vers 14 heures, nous avons été autorisés à quitter l’école. Je suis rentrée chez moi. Sur le chemin, j’ai entendu des gens crier et pleurer. J’ai vu le cadavre d’une femme enceinte avec son fils. Son fils était l’un de mes élèves à l’école. Les deux cadavres étaient défigurés et avaient été jetés au milieu de la rue. Le cadavre de l’enfant n’avait plus d’yeux. Cette femme était venue dans notre école et elle avait insisté pour ramener son fils à la maison. Elle l’a mené à la mort». Samira a déclaré avoir vu des cadavres suspendus à des arbres et avoir vu des têtes décapitées, des enfants de moins de 20 ans. Elle a ajouté avoir vu plusieurs maisons dont les bosquets avaient été brûlés: «Je suis arrivée à notre ferme. Tout avait brûlé. Les cadavres de ma mère, de mes soeurs et de mon neveu étaient là. J’ai vu les bouteilles qu’ils avaient utilisées pour brûler les cadavres et les maisons. Je me souviens encore de l’odeur de la chair en train de brûler. Ils s’étaient vengés contre ma mère et mes sœurs, simplement parce que mes frères et mon père s’opposaient au régime. ».
« Certains des survivants qui ont pu se cacher dans les bosquets et qui ont survécu au massacre m’ont raconté les détails du meurtre de ma famille et comment leurs cadavres ont été brûlés. Ils m’ont dit que ma mère avait essayé de défendre mes sœurs et avait insulté un policier et l’avait agressé. C’est pourquoi ils ont riposté plus sévèrement contre ma famille ».
Abu al-Baraa, qui a pu fuir vers la périphérie du village alors que le régime syrien y pénétrait de force, raconte: «Je me suis caché dans un conduit d’eau toute la journée. Je suis rentré au village à la nuit tombée et j’ai vu ce qui s’était passé. J’ai vu des dizaines de femmes qui s’étaient rassemblées près de l’abattoir, près de la rivière Oronte. Elles essayaient de fuir car elles craignaient un autre massacre. Je me suis faufilé dans les maisons qui sont près de la mienne. Je suis entré dans une maison de la famille Khazzam où se trouvaient 18 cadavres. Tous étaient des femmes et des enfants. L’une des victimes était un bébé que j’ai trouvé à l’intérieur du poêle dans une chambre. Parmi les victimes, il y avait une femme enceinte dont le cadavre était criblé de balles ».
« La plupart de mes voisins ont été exécutés. La famille Za’rour, à elle seule, a eu 72 victimes, tandis que la famille Ghaloul a perdu 22 de ses membres, sans compter les victimes des familles al-Sahou, al-Mahbani, Dyab, Roumiya, Arafat, al-Tayyar et al-Qabouni. Tous les meurtres visaient des familles sunnites, tandis que les familles chiites et chrétiennes étaient épargnées. Certaines des personnes qui ont pris part au massacre et à cet abattage appartenaient à la famille chiite: al-Halabi, qui vit avec nous dans le même village. ».
Selon Abu al-Bara, la plupart des personnes arrêtées étaient des hommes qui sont restés dans le village: « Environ 200 personnes ont été arrêtées. Certains d’entre eux ont été libérés, tandis que d’autres se trouvent toujours dans des centres de détention. Il y a eu des pillages. Ils ont saisi des maisons et des voitures et j’ai appris que des viols avaient eu lieu dans la rue al-Basatin et à proximité de l’abattoir. ».
« Certains des survivants m’ont dit que le village avait été envahi par les Shabiha du régime, y compris les Alaouites et les Chiites, et que des combattants parlaient une langue inconnue ».
Mohammad est un combattant de l’opposition armée dans la banlieue nord de Homs et sa famille vit dans le village d’al-Haswiya. Mohammad déclare: «Notre village était complètement entouré de points militaires du régime. Il n’y avait qu’une sortie vers la banlieue nord de Homs. Nous avons essayé de faire de ce village un refuge sûr pour les personnes qui ont subi le déplacement interne. Et nous n’étions pas présents dans le village ».
Mohammad a raconté que sa femme et ses enfants avaient assisté au massacre alors que sa maison était pillée par des milices chiites qui ont battu sa femme et ses enfants et volé les bijoux: « Ma femme et mes enfants ont survécu, mais ils ont abattu mon neveu et mon cousin, ils ont perquisitionné chez ma sœur et l’ont violée devant ses enfants ».
Mohammad a déclaré avoir trouvé des cadavres jetés dans l’Oronte pendant un mois après le massacre. Ces cadavres ont été enterrés dans les villages de la banlieue nord de Homs: « Pas moins de 23 cadavres, dont trois femmes, ont été emportés par la rivière Oronte dans les régions d’al-Dar al-Kabra et de Ter-Ma’la. La plupart des cadavres ont été abattus d’une balle dans la tête, semble-t-il. J’ai pu identifier l’un des cadavres. Il s’appelait Abu Ryad et sa tête avait été brisée à l’aide d’un outil tranchant ».
Um Omar, une résidente du village d’al-Haswiya, a déclaré avoir vu un grand nombre d’hommes armés. Certains d’entre eux portaient un uniforme militaire, d’autres portaient des vêtements noirs et avaient un bandeau sur lequel était écrit «O Zaynab**». Um Omar a ajouté qu’ils transportaient des couperets et des fusils de chasse. De plus, Um Omar a confirmé que la majorité d’entre eux étaient des «Shabiha» (milices recrutées par le régime syrien).
Abu Ammar a déclaré avoir vu un certain nombre de cadavres après le départ de l’armée et des milices chiites du village. Certains des cadavres ont été brûlés, tels que ceux de la famille Ghaloul, qui a subi 17 morts, selon Abu Ammar. Ce dernier a réussi à survivre après avoir fui vers l’un des villages voisins quand il a appris que le village était encerclé: «Ils ont utilisé des fusils de chasse, des mitraillettes et des couperets pour tuer les familles, puis ils ont brûlé les cadavres. Les traces de violence haineuse étaient visibles sur les cadavres. Qui pourrait tuer de cette manière barbare? ».
……..
* Le RSDH a recensé au moins 57 massacres à connotation sectaire depuis mars 2011, dont 50 massacres perpétrés par les forces du régime syrien (voir le rapport complet en anglais).
** Hussein et Zaynab sont des figures de l’Islam Chiite.
SYRIE: Kerry et Lavrov chantres d’une politique internationale totalement immorale
Chronique de la Syrie
Le 14 septembre 2013 il y a tout juste trois ans, un accord a été conclu entre Kerry et Lavrov pour sauver le régime Assad suite à son utilisation d’ armes chimiques à al-Ghouta en Syrie le 21 août 2013; un massacre qui a fait plus de 1400 victimes, dont plus de 310 femmes et enfants, en une seule nuit.
Cet accord avait pour but de sauver le régime Assad, mais aussi et surtout d’arranger Israël en neutralisant l’arsenal chimique de la Syrie. L’accord ignorait totalement les victimes, qui n’ont même pas reçu d’aide de l’ONU pour les soins. Du coup, et sans aucun égard pour les victimes, les responsables de ce crime ont échappé à la justice et sont toujours en liberté, coup mortel donné à la justice internationale. Cet accord est le produit de soi-disant arrangements politiques des puissances mondiales qui ont encore une fois terni le visage de la politique internationale. Yassin Al Haj Saleh, écrivain syrien, écrit dans son article que ce jour du 14 septembre 2013, il y a eu trois cadavres de plus: ceux de la vérité, de la justice et de la politique et il n’a pas tort.
Le 10 septembre 2016, trois ans plus tard, Kerry et Lavrov viennent à nouveau de conclure un accord sur la Syrie, pour donner le coup de grâce à la révolution syrienne. Un accord survenu après avoir laissé largement le temps à Assad, en lui accordant délai après délai, d’épuiser les régions assiégées par la famine et les bombardements, mais cette fois pas seulement par les forces du régime mais aussi par celles de la Russie, avec l’aide des milices sectaires chiites de l’Iran, du Hezbollah, de l’Irak et d’ailleurs. Cet épuisement a conduit à « l’évacuation » de la population dans plusieurs régions (comme Darayya, Moua’damiya, et bientôt à al-Waer), sous surveillance onusienne. Une évacuation qui signifie en réalité un changement démographique forcé de la population dans ces régions où l’on remplace les habitants actuels par des chiites importés d’ Irak, d’Iran et du Liban, avec la bénédiction de l’ONU! Les trois points divulgués de l’accord de Kerry et Lavrov sont: un cessez-le-feu à partir du 12 septembre, l’acheminement de l’aide humanitaire et surtout un combat commun contre le terrorisme. La révolution est oubliée totalement et le dictateur et ses crimes aussi. Cet accord nomme Daech et al-Nosra comme organisations terroristes à combattre en Syrie mais oublievolontairement les milices sectaires chiites pro-régime! Un accord dont se dégage la puanteur d’une politique internationale totalement immorale!
Il est bon de noter que dans l’intervalle entre la conclusion de l’accord et son entrée en vigueur, les civils en Syrie ont vécu l’enfer de l’intensification des raides aériens russes et syriens à Idleb, Alep assiégée et Douma. A Idleb on dénombre 62 victimes parmi les civils dont 13 enfants pour les seuls bombardements de samedi 10 septembre qui ont ciblé le marché la veille d’El-Eid.
Rappelons-nous que depuis 2013, les enfants et les civils syriens continuent à suffoquer sous des bombardements au chlore dans les régions sous contrôle de l’opposition… Le réseau syrien des droits humains a documenté 137 utilisations du chlore par les forces du régime depuis septembre 2013, et les criminels restent libres, ne sont jamais qualifiés de terroristes, mais de gouvernement « légitime »!
Depuis 5 ans, les enfants sont une cible privilégiée du régime Assad
Mémoire de la Révolution
Il y a tout juste cinq ans, le 25 mai 2011, le corps mutilé de Hamza Al Khatib, 13 ans, a été rendu à ses parents.
Il y a tout juste quatre ans, le 25 mai 2012, des dizaines d’enfants ont été égorgés à Al-Houla à Homs, les mains attachées.
Les enfants syriens continuent à être la cible du régime Assad dans le silence assourdissant de la communauté internationale, grâce aux délais successifs accordés à ce régime pour continuer ses massacres!!!
Aujourd’hui, les enfants syriens meurent sous les décombres des bombardements de l’aviation du régime syrien ou des Russes. Ils meurent de faim imposée dans les zones assiégées. Il meurent dans la mer en fuyant la mort… Et il y en a qui meurent dans les centres de détention!
Massacre d’al-Houla, il y a tout juste quatre ans, le 25 mai 2012:
Nous avons choisi de reproduire ici le témoignage de l’activiste Hadi Abdullah sur Al-Jazeera du 25 mai 2012. Hadi racontait son désarroi devant l’inertie des observateurs de l’ONU sous la direction de Kofi Annan pendant que les massacres se déroulaient à al-Houla. Nous rappelons ici que des familles entières ont trouvé la mort ce jour là de la façon la plus barbare (bilan : 130 morts dont 49 enfants). Vous trouverez également ici l’article paru dans Le Monde le 30 mai 2012 avec des témoignages des enfants rescapés.
Témoignage de Hadi Abdullah:
“Three massacres were committed in Hawla City, and more are being committed now 76 martyrs are confirmed in Hawla alone, and more than 300 wounded. Hawla city has been under shelling for more than 12 hours.
Shooting started at a demonstration with bullets and artillery, and the shelling has not stopped for more than 12 hours. Hundreds of missiles hit the civilian homes, causing hundreds of them to burn.
Assad thugs (Shabeeha) supported by the security gangs attacked the houses located at the edges of Hawla city, and committed field execution against the civilians, they slaughtered them with knives… most of the killed are children.
I called up to the UN monitors and begged them to come to Hawla , they promised to come tomorrow morning. I asked the UN monitors to stop the shelling for only half an hour.
The UN monitors are sleeping now, while the massacres are being committed.
We used to count the number of martyrs, but now, we are counting the number of families slaughtered. The whole world helps in killing the Syrians, not just the Syrian regime.
We have many martyrs and wounded that we could not reach because of the continuous shelling and the cut-off of electricity.
We are still discovering more massacres in the city. The Syrian regime is now killing under the nose of the whole world and in the name of the UN monitors.”
The Source:
Les massacres des civils continuent en Syrie
Deux ans après les massacres chimiques à al-Ghouta à Damas, le régime syrien continue à utiliser tous les moyens pour exterminer toute la population qui a osé un jour se soulever et revendiquer ses droits de liberté, dignité et démocratie. Le 16 août 2015 l’aviation du régime syrien a ciblé un marché à Douma à al-Ghouta, faisant plus de cent victimes. Quatre ans de barbarie du régime syrien et la communauté internationale continue à s’étonner à chaque nouveau massacre. La moitié de la population est aujourd’hui déplacée, un million de Syriens sont handicapés, plus de 250’000 syriens ont trouvé la mort, les centres de détention syriens cultivent l’horreur de la torture et la communauté internationale se contente de s’étonner !!!
A l’occasion du deuxième anniversaire du massacre par armes chimiques dans les banlieues de Damas, FSD diffuse la déclaration_ lancée par plusieurs organisations en France :
Association de solidarité avec les Femmes Syriennes, Souria Houria, Collectif urgence solidarité Syrie, Syrian Woman’s Network, Déclaration de Damas / France, Syrian Democratic People’s Party
et signée par plusieurs organisations dont FemmeS pour la Démocratie.
Empêchez les massacres chimiques en faisant chuter le régime assassin de Bachar El Assad
Le 21 août prochain marquera le deuxième anniversaire du massacre chimique commis par le régime syrien de Bachar El Assad en 2013 dans les deux Ghouta de Damas où des attaques ont été lancées avec des armes de destruction massive interdites depuis la première guerre mondiale. Ces attaques au gaz sarin toxique ont causé la mort de 1454 civils en majorité des femmes et des enfants, des milliers de personnes ont été gravement atteintes, sans parler des déformations apparues par la suite chez les embryons, et des effets désastreux causé à l’environnement.
Franchissant les lignes rouges que lui avaient fixées des puissances internationales, le régime n’a pourtant été désarmé que d’une partie de son arsenal chimique, celui près à l’emploi, répondant à des considérations régionales et internationales mais pas à la sécurité des civils syriens ni aux principes du droit humanitaire international, laissant intacts les capacités de ce régime criminel à produire et utiliser des armes sales tels que les gaz au chlore, moins compliqués et moins coûteux à confectionner, que ce régime ne cesse d’employer jusqu’à aujourd’hui contre les populations des zones en révolte. Des ONG locales et internationales ont documenté des dizaines d’attaques de ce type dans de nombreuses régions de Syrie, ayant fait des centaines d’autres martyrs. En outre, ce régime continue d’utiliser des armes classiques ayant une grande capacité de destruction massive telles que des barils d’explosifs que larguent ses hélicoptères contre les zones résidentielles échappant à son contrôle et abritant les forces révolutionnaires syriennes. À cet arsenal de destruction, le régime a ajouté récemment des mines marines.
Les ONG indiquent que l’étendue des destructions, le nombre de morts, de blessés et de réfugiés restent en constante progression et que les syriens continuent d’être laissés seuls face à un régime criminel soutenu par des forces internationales et régionales non moins criminelles que lui, et aussi méprisantes du droit international.
Les organisations signataires de cette déclaration appellent toutes les forces politiques, les organisations de la société civile, les ONG, les démocrates, défenseurs de la liberté, des droits de l’homme et de la justice partout dans le monde à unir leurs efforts pour pousser le conseil de sécurité de l’ONU à :
1- Prendre des mesures efficaces pour empêcher définitivement le régime syrien d’utiliser l’aviation militaire et les armes de destruction massive contre la population civile.
2- Établir des zones de sécurité sur le sol syrien pour protéger les civils et faciliter le retour des réfugiés avec tout ce que cela implique légalement et pratiquement.
3- Retirer la légitimité internationale au régime d’Assad et exclure ses criminels de la solution politique, afin de créer un environnement propice à la lutte contre le terrorisme pour éradiquer ce dernier.
Depuis 4 ans, les enfants sont une cible privilégiée du régime Assad
Mémoire de la Révolution
Il y a tout juste quatre ans, le 25 mai 2011, le corps mutilé de Hamza Al Khatib, 13 ans, a été rendu à ses parents.
Il y a tout juste trois ans, le 25 mai 2012, des dizaines d’enfants ont été égorgés à Al-Houla à Homs, les mains attachées.
Les enfants syriens continuent à être la cible du régime Assad dans le silence assourdissant de la communauté internationale, grâce aux délais successifs accordés à ce régime pour continuer ses massacres!!!
Aujourd’hui, plus de 17’000 enfants sont morts en Syrie depuis le début de la révolution, plus de 9’500 sont en détention et risquent de subir le même sort que Hamza al-Khatib (SN4HR)!
En ce mois de mai 2015, deux jeunes de 15 ans, Mahmoud et Mohamad To’emeh, deux cousins originaires de Baba Amr, ont été kidnappés à Homs et ensuite égorgés. Leurs corps ont été retrouvés dans une région pro-régime… Les témoignages laissent penser que les Chabbihas seraient les auteurs de cet acte barbare (Zaman al-Wassel).
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Massacre d’al-Houla, il y a tout juste trois ans, le 25 mai 2012:
Nous avons choisi de reproduire ici le témoignage de l’activiste Hadi Abdullah sur Al-Jazeera du 25 mai 2012. Hadi racontait son désarroi devant l’inertie des observateurs de l’ONU sous la direction de Kofi Annan pendant que les massacres se déroulaient à al-Houla. Nous rappelons ici que des familles entières ont trouvé la mort ce jour là de la façon la plus barbare (bilan : 130 morts dont 49 enfants). Vous trouverez également ici l’article paru dans Le Monde le 30 mai 2012 avec des témoignages des enfants rescapés:
Témoignage de Hadi Abdullah:
“Three massacres were committed in Hawla City, and more are being committed now 76 martyrs are confirmed in Hawla alone, and more than 300 wounded. Hawla city has been under shelling for more than 12 hours.
Shooting started at a demonstration with bullets and artillery, and the shelling has not stopped for more than 12 hours. Hundreds of missiles hit the civilian homes, causing hundreds of them to burn.
Assad thugs (Shabeeha) supported by the security gangs attacked the houses located at the edges of Hawla city, and committed field execution against the civilians, they slaughtered them with knives… most of the killed are children.
I called up to the UN monitors and begged them to come to Hawla , they promised to come tomorrow morning. I asked the UN monitors to stop the shelling for only half an hour.
The UN monitors are sleeping now, while the massacres are being committed.
We used to count the number of martyrs, but now, we are counting the number of families slaughtered. The whole world helps in killing the Syrians, not just the Syrian regime.
We have many martyrs and wounded that we could not reach because of the continuous shelling and the cut-off of electricity.
We are still discovering more massacres in the city. The Syrian regime is now killing under the nose of the whole world and in the name of the UN monitors.”
The Source:
https://www.youtube.com/watch?v=qUGbdaZi8O0&feature=youtu.be