Témoignages

Jailed By Assad Regime, One Woman Recounts Torture
Speaking to Syria Deeply, one woman, 29-year-old Hana, an avowed anti-Assad activist, described being tortured and forced to confess to crimes she didn’t commit.

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The next day, I was called to the investigation room. They put a rope around my neck, blindfolded me and dragged me on the floor, then stood me up. I heard a voice saying, « You’ll open your eyes now and don’t you dare lie! » I opened my eyes after they took the blindfold off, and I saw a paper with the fingerprint of the dean of the intelligence division. It said the investigator had complete authority to torture me as he pleased and that he was exempt from any responsibility if I died!

I was accused of establishing a field hospital, working with armed groups, participating in opposition meetings, filming the armed groups and receiving money from suspicious groups. My blood froze when I read the charges. They talked about events in my life that I had forgotten about — things that happened with my brothers, my cousins, my aunts and uncles. They knew things about me that I didn’t know about myself.

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Read the full article: Jailed By Assad Regime, One Woman Recounts Torture  

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Témoignage de Kenda à l’occasion d’une conférence à Genève pour la journée internationale de l’ONU pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Kenda, ancienne détenue, de Damas, 28 ans,

Kenda est une activiste dans la société civile et le mouvement de la paix. Elle a été arrêtée durant 2 mois suite à l’événement « les mariées de la liberté ». Elle a été libérée dans le cadre de l’échange avec des détenus iraniens intervenu le 9 janvier 2013.

«C’est parce que nous chantions la paix que nous avons été conduites dans les cellules de l’obscurité.

Notre crime : nous avons mis des robes blanches de jeunes mariées et nous avons eu l’audace de porter, dans le souk de Damas, des banderoles demandant l’arrêt des violences, de la tuerie, et des interventions militaires. Notre mariage s’est terminé dans un centre de détention, dans une pièce simple de 2×3 mètres où l’on a regroupé 24 femmes de différentes régions de Syrie. Lire la suite…

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Témoignage d’Eman à l’occasion d’une conférence à Genève pour la journée internationale de l’ONU pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Eman, ancienne détenue, de Homs, 30 ans,
“Je me suis impliquée dans la révolution syrienne depuis son début, dans l’action civile et dans les manifestations pacifiques qui ont eu lieu dans le quartier d’al-Khaldia à Homs.
J’ai travaillé dans le domaine des soins médicaux et j’ai participé aux efforts d’aide à la population. J’ai participé à la distribution d’habits, de nourriture et d’argent aux déplacés, aux familles pauvres et aux familles de détenus et de martyrs.
J’ai été arrêtée une première fois le 24 juin 2012 pour une période de 3mois par les Chabbiha (connus actuellement comme “armée de défense nationale”), qui sont en fait des groupes de mercenaires dont le rôle est de réprimer les manifestations civiles pacifiques.
On nous a emmenées vers des destinations et des maisons dédiées spécifiquement à l’emprisonnement des femmes, on ne nous a pas emprisonnées dans les prisons du régime ou dans les centres de détention des services secrets. Les buts de notre détention étaient, comme les gardiens nous l’ont dit, de nous échanger contre rançon, de nous échanger contre d’autres kidnappées, ou de nous violer. Lire la suite…

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Témoignage d’Alise Mofrej, activiste syrienne arrêtée deux fois depuis mars 2011

Alise a fui la Syrie suite à sa 2e détention en décembre 2013. Elle lance un appel à la communauté internationale pour faire pression afin de mettre fin à la tuerie, aux arrestations et aux disparitions en Syrie. Elle demande également que des observateurs internationaux puissent entrer dans les centres de détention syriens pour surveiller les conditions catastrophiques que vivent les détenus.

Pour plus de détails, lire le témoignage en anglais ici.

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Témoignage d’une ancienne détenue libérée lors de l’amnistie de juin 2014

Elle bût une gorgée de café avant de me répondre. “Oui, j’ai été violée.”

Lors d’une conversation, mon amie C., qui venait d’être libérée des centres de détention du régime Assad, me raconta les détails des interrogatoires et de la torture dans ces centres.

“Trois jours s’étaient écoulés depuis mon arrestation. Tout ce temps, je ne pensais qu’à mon interrogation à venir, à ce qu’il allait advenir de moi. Le 3e jour, un homme massif ouvrit la porte et m’appela.

Il me conduisit dans une pièce sombre ;  j’avais les yeux bandés. L’officier commença à me poser des questions, je démentis toutes les accusations. Puis, ils commencèrent à me torturer. Ils amenèrent d’abord une autre détenue et lui demandèrent de m’enlever mes sous-vêtements, ce qu’elle fût obligée de faire. Ils lui donnèrent ensuite un bâton électrifié et lui demandèrent de me frapper partout. Elle le fît ; je continuai à nier. Cet interrogatoire continua pendant trois jours d’affilée, à force de séances de torture matin et soir. Ils me coupaient et me brûlaient des mèches des cheveux. Au bout du troisième jour j’étais épuisée ; certaines parties de mon corps saignaient. Je finis par céder et demandai à l’officier de couper court à ces séances ; j’allais leur avouer toutes mes activités, pas uniquement celles dont j’étais accusée. Je reconnus avoir été active au sein d’un groupe de quatre femmes et six hommes qui travaillait dans l’aide humanitaire et médicale à l’intention des déplacés internes. J’affirmai également que notre groupe n’avait aucune activité politique et n’étais pas opposé au régime, qu’il s’agissait uniquement de s’occuper des familles déplacées. Il me fouetta encore un peu avec une corde en plastique avant que je signe. Je lui demandai si cette signature signifiait la fin de la torture, il me répondit par l’affirmatif.

Je fus renvoyée dans la cellule que je partageais avec 76 autres détenues. Pendant mon interrogatoire, mon père avait essayé d’obtenir mon transfert à la prison de Aadra en payant une importante somme d’argent ; ce transfert n’avait pas pu avoir lieu car les services de renseignement poursuivait maintenant les autres membres de mon groupe.

Les jours passant derrière les barreaux, je vis ce qui arrivait aux autres femmes et filles pendant les interrogatoires, elles étaient violées, torturées, parfois jusqu’à ce que mort s’ensuive. Je remerciais Dieu d’avoir été épargnée, les cas de viol étant quasi-quotidiens. Certaines filles étaient emmenées quotidiennement pour être violée par plusieurs hommes. Elles en revenaient ensanglantées, leurs corps couverts de traces rouges.

Le 61e jour, la porte s’ouvrit et on m’appela par mon nom que je n’avais plus entendu depuis les interrogatoires. Je pensais que j’allais enfin être libérée. L’idée que je me dirigeai peut-être vers la chambre de viol ne m’effleura même pas. J’entrai dans une pièce dans laquelle se trouvaient un lit et un bureau derrière lequel se tenait un officier.”

C. raconta alors en larmes les 90 minutes qui s’étaient écoulées dans cette pièce, avant de poursuivre. “Le lendemain, j’étais emmenée avec d’autres filles à la prison d’Aadra, le paradis ! Je fus finalement libérée avec l’amnistie de juin 2014.”

C. me demanda de publier ce témoignage après qu’elle eût quitté le territoire syrien…

Abou Mounzer

Sources en arabe:

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Témoignage d’une ancienne détenue de Homs, Layal al-Homsi

Layal raconte la torture qu’elle a subi dans plusieurs centres de détentions. son témoignage est publié dans le rapport du Centre de Documentation des Violations en Syrie concernant la branche 261 de la sécurité militaire à Homs en mars 2014:

Rapport du CDV sur la branche 261

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Témoignage de Lubna Za’our

Traduit de l’arabe, témoignage de Lubna Za’our dans un journal libre de la révolution « La dame de la Syrie », février 2014 .

Après la fin de l’enquête et de la torture le sentiment de regret disparaît, il se transforme en fierté féroce et joyeuse de ce que l’on a accompli sans plus aucun sentiment de regret.

Honnêtement, au moment des interrogatoires et dès le premier jour quand nous sommes entrés chez l’officier Souheil j’ai ressenti de la peur, du regret et de la terreur, sentiments volatilisés avec la fin de l’enquête.

Je fais partie de celles qui n’ont pas supporté l’intensité des menaces et de l’intimidation dès le premier jour de l’incarcération. Pendant l’interrogatoire j’ai fait une crise de nerf, ce qui a un peu allégé la procédure d’enquête et la torture à mon égard.

Chaque officier chargé d’enquêter sur les détenus a ses méthodes, et ils sont nombreux ; ils nous ont frappées, insultées et menacées.

Dans les prisons l’essentiel de leur travail consiste à détruire psychiquement la détenue en instillant la terreur dans son esprit, la pire des tortures et la plus efficace contre son moral.

Les méthodes de torture corporelles diffèrent selon le service de détention et selon l’accusation. Dans l’ensemble les accusations étaient légères dans le secteur dans lequel nous étions détenues, même si la majorité d’entre nous ont été frappées, fouettées et torturées psychiquement.

Le secteur d’à côté enfermait des prisonnières avec des accusations plus lourdes, certaines ont été réellement violées et pas seulement menacées de l’être comme nous l’avons été.

Dans notre secteur la plus jeune n’avait pas 19 ans. Quand nous avons été amenées pour être libérées à la Direction de la Police pour l’échange avec les otages iraniens nous avons rencontré toutes celles qui allaient être libérées des autres secteurs. Certaines de moins de 18 ans avaient été torturées, frappées et suspendues par les poignets.

Nous avons aussi rencontré de vieilles femmes dont Om Mohamad, d’origine marocaine, mariée à un syrien :  elle avait perdu son jeune fils et sa maison.

Sara Al Alaoui n’est pas la seule enfant à croupir dans les sous-sols des services de sécurité. J’ai rencontré Salam à la Direction de la Police. Originaire de Jabal Al Zaouieh, elle avait un visage lunaire et des yeux plus bleus que le ciel. Des traces de torture sur ses mains creusées semblaient dater de la veille, pourtant cela faisait déjà quatre mois qu’elle avait subi durant plusieurs jours des tortures dont le fouet et l’électricité. A 13 ans Salam était accusée d’avoir enlevé un officier et d’avoir piégé une voiture avec une bombe…

Dans ces sous-sols, beaucoup de visages croisés : grand-père, soeur, épouse, fillette, père, frère … des pleurs de nouveau-nés entendus mais aussi des plaintes de femmes enceintes, affamées, des gémissement de vieillards et des lamentations de jeunes et des bruits d’impatience d’enfants amenés là avec leurs mères.

Tous ces bruits de douleur face à l’unique et inchangé son du geôlier qu’aucun cri n’ébranle jamais. Cet homme n’est pourtant pas un être extra-terrestre, il a un père, une mère, des frères, une femme et des enfants, il a un coeur et du sang coule dans ses veines. Ne voyez-vous pas que le meilleur spécimen de schizophrénie est précisément ce geôlier ?

Toutes les femmes violées n’osent révéler leur état étant donné la position de la société à ce sujet. Une des détenues dénommée Om Tayem se faisait violé par l’officier Souheil, c’est arrivé trois fois pendant la durée de notre détention. La situation de la femme violée est difficile à décrire parce qu’elle se retrouve violée par tous : par la société qui la dévisage et par le machisme des hommes. La douleur psychique du viol est bien plus importante que sa douleur corporelle. La première question posée à une détenue à sa libération est : est-ce qu’ils t’ont violée ? Sans aucune attention pour le viol de sa dignité, de sa psyché et de son être. La détention est l’expérience des détails douloureux …

Cette expérience dans son extrême rudesse a anéanti ma personnalité mais m’a poussée à persister dans notre quête de liberté et de dignité.

Le plus grave dans ce qui se passe aujourd’hui est l’utilisation médiatique de la mort des enfants. Le criminel clame maintenant au monde et à travers écrans et hauts parleurs : « je suis le tueur des enfants ! je suis le tueur des enfants ! » … alors que le monde reste paralysé par ses intérêts.

Liberté à Sara et Salam.

Liberté à toutes ces âmes patientes emprisonnées.

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Témoignage d’une ancienne détenue Bayan Rihane… Elle raconte la torture en détention…

Publié le 13.12.2013

Vidéo de Violations Documentation Center in Syria sous-titrée en anglais:

https://www.youtube.com/watch?v=H3ipZ4JbV9M#t=14

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Témoignage d’une femme qui accueille la souffrance d’une détenue libérée récemment qui raconte…

Août 2013

« L’abus sexuel commence dès le premier instant de l’arrivée d’une femme au centre de détention… Elle est immédiatement déshabillée sous prétexte de nécessité d’être fouillée; ensuite elle est contrainte de marcher nue devant les éléments du service de Moukhabarat (renseignement secret) et elle est tout de suite  menacée de viol. Ces menaces viennent aussi bien des gardiens de cellules que de l’officier qui conduit l’interrogatoire. Elle m’a raconté des cas de viols extrêmement sauvages subis par ses camarades de cellule. Quant à elle-même, elle a simulé avoir des saignements vaginaux suite aux séances de torture pendant lesquelles elle a été suspendue par les poignets et elle a subi des électrochocs. Ceci l’aurait sauvée d’une telle barbarie: « Les gardiens venaient chercher certaines détenues la nuit et les conduisaient à un endroit inconnu, et à leur retour, les détenues étaient complètement sous le choc et fortement traumatisées. En voyant les convulsions de leurs corps et en entendant leurs sanglots nous pouvions imaginer l’horreur de ce qu’elles venaient de subir. ». »

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Khitam Benyan, ancienne détenue, témoigne…

Témoignage d’une ancienne détenue, Khitam Benyan, 1992, étudiante en droit à l’université de Damas, arrêtée le premier décembre et libérée au courant du mois de janvier. Elle écrit son témoignage, le 5 février 2013, sur sa page facebook d’abord et ensuite sur certains sites.

Ci-dessous son témoignage qui raconte l’horreur dans les prisons syriennes :

« Il y a 22 jours, j’ai quitté la détention… ce que j’appelle l’enfer enflammé…

22 jours et je suis toujours en état hystérique par rapport à ce que j’ai vécu en détention…

Depuis, les questions de mon entourage n’ont pas cessé…

« ça va passer… », « c’est normal mais tu vas oublier, c’est une question de jours »

ça ne passe toujours pas… je n’ai pas oublié ce qui s’est passé et ce qui continue à se passer jusqu’à cet instant…

Je n’ai pas oublié « Om Tayyem » qui a 25 ans, lorsque l’officier l’a appelé dans son bureau  à deux heures du matin ; pour qu’elle nous revienne en état de choc après avoir été violée sauvagement deux fois de suite.

Je n’ai pas oublié son visage… ses larmes… ses appels  à Dieu.

Je n’ai pas oublié le visage de Mouna lorsqu’on lui a annoncé qu’elle serait exécutée le lendemain à dix heure du matin.

Je n’ai pas oublié la voix de Walaa, 20 ans, lorsqu’elle m’a dit :

« Regarde mon dos… il m’a frappée sur le dos ».

Je n’ai pas oublié les traces des coups sur ton dos Walaa.

Je n’ai pas oublié tes convulsions Ilham (de Muhassan, district de Deir-Ezzor) lorsque tu as eu ta première crise d’épilepsie en détention.

Je n’ai pas oublié le gardien qui t’insultait.

« Arrête ton cinéma… lève-toi !!! » alors que nous le suppliions de t’amener ton médicament.

Je n’ai pas oublié la maman de toutes les détenues « Thanaa », 45 ans, lorsqu’elle a arrêté de respirer, suite à une crise cardiaque…

Je n’ai pas oublié nos cris et nos coups sur la porte de la cellule pour demander un médecin pour toi, sans succès.

Je n’ai pas oublié les larmes que tu avais versées pour tes filles, les détenues de la cellule.

Om Tayyem, Mouna, Thanaa, Ilham, Sara, Samira, Aabir… Elles sont toujours dans cet enfer enflammé…

Leurs visages fatigués me poursuivent… leurs souffrances ne quittent pas mes oreilles…

Elles sont partout… elles appellent… elles crient…

Il n’y a personne qui pourrait faire parvenir leur voix à part celles qui ont partagé cet enfer avec elles et ont retrouvé leur liberté.

Nous ne l’oublions pas…

Elles sont des mortes vivantes derrière les barreaux…

Que Dieu soit avec elles… ».

Traduit de l’arabe par FSD:

http://syrianchange.com/2013/02/05/%D9%82%D8%B5%D8%A9-%D9%85%D8%B9%D8%AA%D9%82%D9%84%D8%A9-%D9%85%D9%86-%D8%B9%D9%85%D9%82-%D8%A7%D9%84%D8%AB%D9%88%D8%B1%D8%A9-%D9%82%D8%B5%D8%A9-%D8%AE%D8%AA%D8%A7%D9%85-%D8%A8%D9%86%D9%8A%D8%A7/

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Une ancienne détenue témoigne…

17 avril 2013 : (lieu : dans la cellule)

L’isoloir fait un mètre sur un mètre et demi et contient une bouche d’égoûts. J’y suis restée deux mois. C’est le temps qu’il m’a fallu pour que ma peur bleue des cafards s’atténue et disparaisse ; ces créatures sont bientôt devenus mes compagnons d’infortune.

Le temps passe, les jours se ressemblent. Il pourrait tout aussi bien être la nuit que le jour, que l’aube ou le crépuscule. Aucune différence. Je me suis efforcée de m’habituer à l’endroit dans lequel je croupissais, sans grand succès ; mes amis les cafards trouvaient toujours un moyen de sortir de cet endroit atroce quand moi je devais y rester. Alors je me recroquevillais sur moi-même et m’imaginais dans le ventre de ma mère, comme un foetus. Si seulement c’était vrai… Hélas, la désillusion était immense… J’ai beaucoup pleuré de me savoir dans cet isoloir. J’ai imploré la mort de m’emporter afin que je puisse m’enfuir de cette prison comme un foetus implore la vie de s’enfuir du ventre de sa mère. Et contre toute attente, je me fichais de la manière de sortir de cet endroit, que ce soit allongée dans un cercueil ou debout sur mes pieds enflés. L’important était de m’enfuir, à n’importe quel prix. Je me demandais souvent quand est-ce que ça finirait par arriver. Mais il fallait que j’y travaille. Je l’ai écrit sur les murs à l’aide d’un petit clou que j’ai trouvé à mon arrivée, caché sous une couverture noire et rêche, que l’ancien occupant m’avait abandonné. J’y ai gravé : « Je veux sortir, j’ai du travail » Je ne savais pas exactement ce qui me faisait le plus souffrir. Mon corps chétif prenait à tour de rôle toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Parfois je le voyais rouge, parfois bleu, parfois violet. C’était le résultat des coups de fouet aveugles de ces scélérats, qui frappaient mon corps entier, sans distinction. Les quatre premiers coups ont été rudes, puis mon corps est devenu comme anesthésié et j’ai sombré dans des hallucinations. Les quatre premiers coups ont été leur manière de me briser les côtes en même temps que ma dignité. Et me voilà maintenant ici… J’en suis sortie, emportant avec moi ces souvenirs…

Farah Al-Rees, Syrie

Traduit de l’arabe par (L. Z.) FSD

http://syriadaily.net/2013/06/22/%D9%85%D9%82%D8%AA%D8%B7%D9%81%D8%A7%D8%AA-%D9%85%D9%86-%D8%B0%D8%A7%D9%83%D8%B1%D8%A9-%D9%85%D8%B9%D8%AA%D9%82%D9%84%D8%A9-%D8%AD%D8%B1%D9%8A%D8%A9/

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