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Forum L’Autre Genève

Forum L’Autre Genève

Syrie. Pour la liberté, la démocratie, la paix et la justice sociale

La parole à des représentant.e.s de la société civile de Syrie

Vendredi 27 mai dès 19h15 documentaires, à 20h15 Forum
Samedi 28 mai, workshops dès 10h45, séance de clôture à 19h15

Organisé par le site alencontre.org, Editions Page 2, FemmeS pour la Démocratie
Soutenu par Mouvement Pour le Socialisme

La «situation en Syrie», pour l’essentiel, est traitée sous l’éclairage de négociations internationales et régionales. A tel point que le dessein du clan Assad de «rendre invisible le peuple syrien» est souvent atteint.

L’Autre Genève se veut une contribution visant à contrecarrer à la fois l’ignorance et l’indifférence face aux combats d’une population asservie, depuis longtemps, par une dictature implacable. Ses multiples luttes traduisent une profonde aspiration à la liberté, à la dignité, à la justice sociale et à une paix consolidée par le jugement des responsables de crimes ayant peu de précédents.

Quelque 400’000 morts; plus de 325’000 de détenus et de disparus. Des millions de réfugié·e·s ont fui les bombardements du régime. Et, depuis octobre 2015, ceux de l’aviation russe. S’y ajoutent celles et ceux qui veulent échapper aux pires forfaits de Daech.

Le refus par les diverses forces de l’opposition démocratique d’une prétendue transition démocratique sous la présidence de Bachar el-Assad est validé par la pratique passée et présente du régime Assad, ainsi que de ses alliés régionaux et internationaux. Et pourtant c’est une «solution de ce genre» qui se dessine lors de prétendues négociations à Genève, placées sous l’égide de l’ONU et des Etats impliqués dans le conflit, sans prendre en compte la volonté du peuple syrien.

L’Autre Genève va permettre à des Syriennes et Syriens – de générations et de sensibilités politiques et culturelles différentes – d’exprimer les raisons de leur engagement à la fois contre la barbarie de Bachar el-Assad et contre celle du soi-disant Etat islamique.

Dès l’instauration d’une trêve relative, le 27 février 2016, dans de nombreuses villes et bourgades, la population, épuisée, est descendue dans la rue, avec des drapeaux de la révolution pour exiger la paix et le départ de Bachar, comme de l’EI et de forces analogues.

Devant ce peuple, tu n'as pas d'autres alternatives que le départ

« Devant ce peuple, tu n’as pas d’autres alternatives que le départ »

Le combat de la population syrienne retrouvait sa visibilité. La riposte du pouvoir fut immédiate: bombarder ces villes et bourgades, souvent assiégées et condamnées à la famine. La dictature voulait rendre inaudible et insaisissable cette fraction d’une population martyrisée qui clame, encore et toujours, des idéaux affirmés dès mars 2011, et même avant.

Les combattant·e·s de la révolution syrienne initiée en 2011 se sont vu refuser l’armement défensif nécessaire pour faire face à un régime dont la force militaire a pour fonction de mater et terroriser la population et d’assurer la perpétuation de sa mainmise sur le pays. L’impasse des affrontements militaires favorisa les interventions multiples de puissances internationales et régionales, visant chacune ses propres buts. Le désastre irakien, issu de l’intervention américaine en 2003, avait amorcé la redistribution des cartes dans la région. Il en résulta, en quelque sorte, une expropriation des buts essentiels – anti-dictatoriaux et démocratiques – de la majorité de la population de Syrie.

L’Autre Genève s’inscrit contre «l’indifférence qui œuvre puissamment dans l’histoire. Elle œuvre passivement, mais elle œuvre.» (Gramsci) L’Autre Genève doit faire écho à toutes les actions et toutes les voix de ceux et celles qui, en Syrie, dans les innombrables camps de réfugiés et en exil, perpétuent des idéaux devant bouleverser une situation que les dominants présentent comme une fatalité.

  • Ces voix et ces actions seront présentes le vendredi 27 mai et le samedi 28 mai à Genève. Parmi les intervenant·e·s : Noura Al Ameer, Gilbert Achcar, Mazen Darwish, Mohamad Sabra, Khalil Houssein, Hayma Al Yousfi, Faraj Bayrakdar, Alia Mansour, Farouk Mardam Bey, Khaldoon Hawali, Khawla Dunia, Hani Abbas, Omar Qaddour, Ibrahim Malki, Assaad Al Achi  et d’autres.
  • Les ateliers qui se tiendront le samedi 28 mai dès 10h45 porteront entre autres sur:
    les Etats-Unis et la Syrie (avec la présence d’Ahmed Shawki, ISO et d’un activiste syrien) ; sur la Syrie, la Grèce et le drame des réfugié·e·s (avec Antonis Ntavanellos); sur la Syrie et la politique de Poutine (avec Vladimir Plotnikov), sur la Syrie, la Turquie et le Kurdistan (avec Khalil Houssein, Kurde syrien, et Sanem Ozturk, sociologue, activiste du centre d’assistance aux femmes syriennes réfugiées en Turquie, et d’autres ateliers.

Le programme complet sera consultable sur les sites

www.alencontre.org et https://femmesdemoc.wordpress.com

Genève: Syrie « Pourparlers de Paix » pourquoi et pour qui?

Appel à un rassemblement pour faire entendre la voix du peuple syrien

Genève, place de nations, le vendredi 29.1.2016 de 15h30 – 17h30

avec un stand de 11h00 à 17h30 le vendredi 29 et le samedi 30 janvier 2016

Le Peuple veut

Recommençons l’histoire dès le début:                       « Le peuple veut la chute du régime« 

A l’occasion des pourparlers de paix de Genève, qui réuniront les délégations de l’opposition syrienne et du régime syrien en Janvier 2016, nous appelons à un rassemblement pour faire entendre la voix des Syriens et Syriennes en lutte, pour réaffirmer leurs revendications légitimes qui doivent être à la base des négociations pour mettre fin à la souffrance extrême de la population civile, après près de cinq années de lutte.

Depuis l’échec des pourparlers de Genève II, la situation en Syrie ne cesse de se détériorer, avec l’augmentation des interventions militaires, qui a conduit à de nombreuses victimes parmi les civils, et récemment l’intervention de la Russie, en coordination avec Israël, et avec le consentement tacite de la communauté internationale, contre les civils syriens et l’opposition armée.

Plus de la moitié de la population a été déplacée, on compte aujourd’hui plus de 300’000 morts, plus de 300’000 arrestations et disparitions forcées, plus de dix milles morts sous la torture, plus de 500’000 blessés. À l’heure actuelle, 600’000 civils souffrent de famine dans les zones assiégées. Face à cette énorme souffrance de la population, infligée essentiellement par le régime Assad, seule la justice peut aider à obtenir une véritable solution politique. Sans oublier que l’apparition de Daech (EI) et de ses semblables est une conséquence directe de la politique du régime Assad.

En effet, les pourparlers de paix de Genève doivent conduire à la satisfaction des aspirations du peuple syrien pour la liberté, la dignité et la justice sociale dans un Etat démocratique. Ces objectifs doivent être garantis et protégés contre les intérêts et les manipulations des puissances régionales et mondiales qui ont démontré, par leurs actions et leurs positions respectives au cours des cinq dernières années, leur indifférence à la situation difficile du peuple syrien, et leur attachement exclusif à leur stratégie régionale, qui ne garantit que leurs propres intérêts, comme le fait le régime Assad, à la fois sur le terrain et dans les couloirs de l’ONU.

Nous appelons à séparer les questions humanitaires des négociations et à les traiter enfin sur la base des lois internationales.

Le défi est donc d’établir les droits fondamentaux des citoyens, dans le cadre d’une Syrie unie, démocratique, libre et souveraine, rassemblant toutes les composantes de sa population, basés sur le concept de la citoyenneté avec des droits égaux pour tous.

Nous Syriens exigeons:

  • Un départ immédiat du dictateur Bachar Assad afin d’établir un gouvernement de transition représentatif des différentes composantes du peuple Syrien, en vue de tenir des élections libres et équitables pour une véritable assemblée constituante.
  • La fin du siège de toutes les régions assiégées et affamées.
  • La fin des bombardements par l’artillerie, l’aviation et les missiles sur les quartiers et villages, bombardements qui continuent à tuer des civils en masse et chaque jour.
  • Le départ de tous les combattants étrangers présents en Syrie et la fin de l’intervention russe en Syrie.
  • L’organisation de l’aide médicale et la reconstruction des services de santé.
  • Une aide massive aux réfugiés dans les pays voisins et au sein de la Syrie, en vue de leur réinsertion volontaire dans leur pays d’origine.
  • La libération de tous les prisonniers politiques, des militants, des journalistes, des civils et des combattants de la liberté qui sont emprisonnés dans les geôles du régime tyrannique d’Assad ou celles de tout autre groupe armé.
  • L’arrestation des criminels de guerre et des personnes en charge de la répression sanglante durant le règne des Assad sur le pays pendant 40 ans, et leur jugement par un tribunal compétent et indépendant.
  • La reconstruction du pays dans le respect des personnes, et la création de conditions saines et sûres pour le retour des personnes déplacées à leurs domiciles.

Les négociations avec le régime tyrannique de Bachar Assad ne devraient en aucun cas conduire à une négation des demandes légitimes du peuple syrien, sinon les Syriens n’auront d’autre choix que de continuer leur combat avec force et détermination, même au prix exorbitant de la souffrance actuelle, jusqu’à la construction d’un nouvel Etat libre et démocratique.

Hommage aux victimes de la tyrannie. Vive la révolution syrienne !

Organisé par: FemmeS pour la Démocratie avec la collaboration du Réseau des FemmeS Syriennes, Collectif des Amis d’Alep, Mouatana (citoyenneté), Conseil national kurde, Zaytoon, The Syrian American Council « SAC.

Soutenu par: Mouvement pour le socialisme/Bewegung für Sozialism (MPS/BFS), alencontre.org, le Cercle La brèche, SolidaritéS.